Analyse Tribune

Les personnes incarcérées et retenues sont des confinées forcés, rappelle Didier Fassin. Il publie une tribune sur le site de Libération. Il se demande si le “sens des responsabilités et de la solidarité” prôné par Emmanuel Macron s’arrête aux portes des établissements pénitentiaires et des centres de rétention surpeuplés.

Didier Fassin est anthropologue, sociologue et médecin. Nous reproduisons sa tribune ici.

Presque toutes les cellules sont doublées, c’est-à-dire ont deux lits superposés, et dans 1 614 d’entre elles, on a été obligé d’ajouter un matelas.

Détenus et retenus sont ainsi des confinés forcés que leur enfermement dans des lieux surpeuplés expose à un niveau élevé de risque de contamination.

Il est facile de comprendre que beaucoup de ces détenus n’ont pas leur place en prison, notamment dans les conditions épidémiologiques actuelles.