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France : Homophobie en prison, cette violence que l’on tait

Brimades, insultes et viols : la majorité des détenus LGBT sont persécutés et condamnés à la loi du silence. Ceux qui osent parler dénoncent aussi la complaisance d’une partie des gardiens et l’inertie de l’administration pénitentiaire.

Alban (1) a pris dix ans ferme. Il est homosexuel et séropositif. Au début de son incarcération, l’homme de 46 ans a caché son orientation sexuelle et sa maladie. Mais quelques mois après son arrivée en maison d’arrêt, alors qu’il rentre de l’infirmerie où il reçoit son traitement, son dossier médical, barré des capitales rouges “VIH”, est resté sur la table de consultation, à la vue des suivants. Le lendemain, Alban descend en promenade. Sans sommation, il est passé à tabac par un détenu qu’il n’a jamais vu. Il est désormais catalogué “homo” et assimilé à un “pointeur” (un violeur). Terrifié, il évite la cour et se cloître dans sa cellule. La semaine suivante, il se rend aux douches. Alors qu’il se déshabille, il a juste le temps de se retourner pour voir son agresseur d’il y a quelques jours se ruer sur lui avec deux autres détenus.

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