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France : demandes de visites en hausse et visiteurs de prison pas assez nombreux

Pour être visiteur de prison, il faut être convaincu que la personne n’est pas réductible à son acte.” Lorsqu’il assène cette phrase, comme un précepte inhérent à sa mission, Cédric Boulanger a les yeux qui brillent. Il est visiteur depuis deux ans et demi à la prison de Sequedin et, comme Yves Van Oost (qui a dû mettre un terme à son engagement pour des raisons de santé) et Étienne Dassonville, il a le sentiment de mener une action vraiment utile.

Aux détenus, à l’univers carcéral et à la société. Les trois hommes sont membres de l’Association nationale des visiteurs de prison (ANVP), qui lutte contre la surpopulation en prison et milite pour les peines alternatives à l’incarcération. Ils veulent trouver des bénévoles pour renforcer leur présence dans les centres pénitentiaires d’Annœullin et Sequedin.

Les détenus expriment souvent pas mal de choses. Certains ont besoin de réfléchir. Il y a parfois un cheminement.

On est la première personne ne venant pas du milieu carcéral que les détenus rencontrent en arrivant”, indique M. Dassonville, président de la section ANVP de Lille et visiteur depuis dix ans. L’entretien commence par le remplissage d’un questionnaire qui est ensuite remis au secrétariat du Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP). Le détenu accepte ensuite, ou pas, de revoir le visiteur. Une relation peut aller de trois mois à deux ans selon que le prisonnier reste ou pas dans le même établissement.

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