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France : Arras, une nouvelle prison basée sur la réinsertion par le travail

C'est par un simple communiqué que le ministère de la justice a fait savoir qu'un projet InSERRE prévoit l'ouverture de trois nouvelles prisons en France. La première sortira de terre à Arras.

“Si la prison est nécessaire pour sanctionner les faits les plus graves, elle doit être conçue, non comme un espace de relégation mais comme une étape pour préparer le retour à la vie libre”. C’est par ces mots que Nicole Belloubet, la ministre de la justice résume le fond du projet InSERRE.

Et c’est dans le cadre de ce nouveau projet que trois nouvelles prisons devraient sortir de terre dans les prochaines années. La première à Arras donc, les deux autres dans les Ardennes et la Meurthe-et-Moselle. “Mais le projet arrageois est bouclé il devrait aboutir très rapidement. Les deux autres sont encore à compléter, ils ne devraient pas voir le jour avant 2022 ou 2023” précise la porte parole du ministère.

On ne sait encore que peu de choses

Si le principe et la philosophie sont acquis, on ne sait pas encore vraiment comment vont être menés à bien les trois projets. On l’a compris, il s’agit d’accompagner les détenus dans leurs formations et qualifications afin de faciliter leur réinsertion à l’échéance de leurs peines. Le projet s’adresse à des détenus condamnés à 5 ans de prison au maximum.

Ils seraient rémunérés pour un travail effectué dans l’enceinte même de l’établissement au service d’entreprises du secteur. Des emplois valorisants, la ministre évoque notamment la filière du numérique. “Des entreprises et des organismes de formation se sont déjà fait connaître et sont intéressés par l’expérience”, se réjouit Pascal Lachambre le président de la Communauté Urbaine d’Arras (CUA) qui ajoute: “ça correspond tout à fait à notre politique d’insertion des plus démunis”.

En revanche, on ignore encore tout du montant du projet et du montage financier qui va l’accompagner. Notamment si les collectivités locales seront mises à contribution.

Il ne faut pas oublier le dossier de maison d’arrêt d’Arras

Bien sûr les élus locaux se réjouissent de cette annonce, mais ils n’oublient par pour autant que la maison d’arrêt d’Arras est parmi les plus vétustes et qu’elle souffre d’un problème de surpopulation. Tant le maire d’Arras que le président de la CUA sont bien décidés à ne pas lâcher le morceau.

“Dès l’annonce de la décision concernant le nouvel établissement j’ai eu Mme Belloubet au téléphone et je lui ai rappelé qu’il ne fallait pas oublier la prison actuelle, précise Pascal Lachambre. Elle m’a répondu qu’elle se pencherait très vite sur le dossier”.