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Égypte : l'exécution de neuf personnes en plein ramadan fait froid dans le dos

En procédant à ces mises à mort pendant le mois sacré du ramadan, les autorités égyptiennes ont témoigné de leur détermination impitoyable à continuer d'intensifier leur recours à la peine capitale.

En réaction aux informations selon lesquelles les autorités égyptiennes ont exécuté neuf personnes lundi 26 avril 2021, dont un homme de 82 ans, à l’issue d’un procès d’une iniquité flagrante concernant la mort de 13 policiers tués lors d’une attaque contre le poste de police de Kirdasah en août 2013, Philip Luther, directeur de la recherche et du plaidoyer pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International, a déclaré : “Ces neuf exécutions sont une démonstration choquante du mépris des autorités égyptiennes pour le droit à la vie et pour leurs obligations aux termes du droit international.

Amnesty International a publié le 21 avril 2021 son rapport annuel sur la peine de mort. Celui-ci révèle que le nombre d’exécutions recensées en Égypte a triplé en 2020, ce qui en fait le troisième pays au monde procédant au plus grand nombre d’exécutions après la Chine et l’Iran.

Ces condamnations à mort ont été prononcées à l’issue d’un procès d’une iniquité flagrante. Durant la procédure, les accusés n’ont pas été autorisés à rencontrer leurs avocats et ont “avoué” sous la contrainte. En vertu du droit international, les procédures dans les affaires de crimes passibles de la peine de mort doivent respecter scrupuleusement toutes les normes relatives à l’équité des procès ; le fait de procéder à une exécution après un procès inique constitue une violation du droit à la vie.