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Danemark : Pourquoi le pays veut envoyer 300 détenus dans une prison du Kosovo

Le Danemark a signé lundi une déclaration d'intention avec le Kosovo pour y envoyer 300 détenus en prison, moyennant 15 millions d'euros annuels, afin de limiter la surpopulation carcérale. L'éditorialiste Vincent Hervouet souligne qu'il s'agit d'un signal clair donné aux ressortissants étrangers condamnés à l'expulsion du territoire danois.

Une transaction inédite pour le royaume scandinave qui interroge. Le Danemark a signé lundi une déclaration d’intention avec le Kosovo, petit pays des Balkans, pour y envoyer 300 détenus en prison moyennant 15 millions d’euros annuels. Dans Europe Matin mardi, l’éditorialiste Vincent Hervouet est revenu sur ce fait de l’actualité en soulignant que les autorités danoises veulent limiter la surpopulation carcérale, mais aussi envoyer un signal clair aux futurs ressortissants étrangers condamnés à l’expulsion du territoire danois.

Au début de l’année, il y avait 4.000 détenus. En 2025, il devrait y en avoir 5.000.

Les sociaux démocrates débloquent donc 540 millions de dollars pour construire des prisons de haute sécurité pour les criminels endurcis. Pour l’instant, il y a 100% d’occupation. C’est le taux plein. On en rêve en France, où c’est le trop plein, avec des prisons surbookées et des dizaines de milliers de condamnés à de la prison ferme en attente d’incarcération. L’autre argument, c’est le manque de surveillants. Limiter le nombre des détenus allège la pression sur les gardiens. Et c’est vrai qu’il y a des problèmes de recrutement au Danemark. Mais le royaume est surtout connu pour ses prisons ouvertes. Elles sont réservées à ceux qui purgent des peines de moins de cinq ans. Ils ont droit de porter leurs vêtements, de préparer leur repas, de recevoir des visites et il n’y a pas de clôture. C’est le modèle que les Scandinaves aiment mettre en avant. Il ne concerne pas les longues peines, les récidivistes, les terroristes, les détenus dangereux, ceux qui ont des problèmes psychiatriques. Pour cela, il faut de la place et donc envoyer au diable les étrangers expulsables.