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Côte d’Ivoire : la précarité menstruelle, une double peine pour les femmes en milieu carcéral

Rien n’a été pensé pour les détenues ivoiriennes, qui manquent de tout : produits d’hygiène de base, dons de nourriture, visites. Et la promiscuité prévaut.

Dans la dernière enquête effectuée par le Conseil national des droits de l’homme début 2021, quelque 448 femmes étaient incarcérées en Côte d’Ivoire (CNDH), pour moitié en attente d’un premier jugement. La Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), la plus grande prison du pays, construite en 1980 dans la commune de Yopougon et conçue à l’origine pour 1 500 prisonniers en compte plus de 10 000, dont seulement 300 femmes, qui vivent dans des quartiers séparés. Les protections périodiques n’y sont pas fournies.

La question la plus délicate est celle de la resocialisation des prisonnières. Si le travail des associations est si crucial, c’est aussi parce que beaucoup de détenues ne reçoivent ni protection hygiénique, ni don alimentaire de leur famille derrière les barreaux. Ni même, souvent, de visites au parloir.