Analyse

L’épidémie d’oreillons qui survient, en 2019, met en évidence les failles du système pénitentiaire en matière de prévention des maladies contagieuses. Afin de limiter la propagation de la maladie, l’administration pénitentiaire met en place des espaces dédiés à la mise en quarantaine des personnes contaminées. Les transferts n’étant ni suspendus, ni adaptés, la maladie se déclenche, au même moment, dans plusieurs établissements. Un agent de l’administration pénitentiaire expliquait: “Cet événement nous a servi de point de départ pour développer différentes stratégies et lutter contre le coronavirus. Le premier cas dans notre pays remonte à mars 2020. Nous avons introduit, dans les deux semaines qui ont suivi, une série de nouvelles mesures. Le ministère de la Justice et de la Paix a commencé à travailler main dans la main avec le ministère de la Santé. Ils ont donné des directives nationales pour surveiller la maladie. L’ensemble des établissements pénitentiaires les ont appliquées. Elles évoluent à mesure que l’épidémie avance.”
Une équipe d’urgence travaille avec le ministère de la Santé, sous la responsabilité du ministère de la Justice et de la Paix. Elle sera ultérieurement renommée Commission d’urgence (Comando de Atención de Emergencias). Cette équipe et les ministères décident de directives pour gérer la Covid-19 au sein des établissements pénitentiaires dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire international.
Trois protocoles sanitaires s’imposent dans l’ensemble des établissements pénitentiaires. Le premier concerne les soins préventifs, le deuxième, les mesures à prendre en cas de contamination massive, et le dernier, le transfert des patients. Le ministère de la Santé approuve l’ensemble des documents. Le vice-ministre de la Justice et de la Paix déclare, en juin 2020, que “chaque établissement doit développer et mettre en place son propre protocole en supplément aux directives générales”.

“La Commission d’urgence, le ministère de la Santé, la caisse de sécurité sociale, l’institut conjoint d’assistance sociale et le ministère de la Santé publique ont coordonné leurs efforts pour faire face à la crise sanitaire. Il s’agit d’un effort interinstitutionnel, où chaque organe intervient dans son domaine de responsabilité au sein du système pénitentiaire” (Interview d’un agent de l’administration pénitentiaire).

Prison Insider et le Centre d’études sur la Justice et la Société (Chili) proposent une analyse de la première année de pandémie dans les prisons de onze pays. Le Costa Rica est l’un d’entre aux.

L'accès au téléphone était déjà, avant la pandémie, insuffisant.