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Colombie : répression violente, activités paramilitaires, et détention illégale et torture de protestataires pacifiques à Cali

La ville de Cali, capitale du département du Valle del Cauca, se situe dans l’une des régions qui ont été les plus durement touchées par le conflit armé interne et où divers groupes armés ont proliféré et continuent d’opérer.

Depuis le 28 avril, des manifestations de masse ont lieu à Cali dans le cadre de la “grève nationale”. C’est dans cette ville qu’a été signalée la plus forte concentration d’informations très inquiétantes faisant état d’une violente répression de jeunes manifestant·e·s par les forces de sécurité et des groupes de civils armés, et les autorités continuent de restreindre le droit de manifester pacifiquement.

Les autorités colombiennes ont violé les droits humains de manifestants pacifiques à Cali en recourant à une force excessive et inutile pour les disperser. Sous prétexte de rétablir l’ordre, de terribles blessures ont été infligées à des centaines de personnes et de nombreux jeunes ont perdu la vie“, a déclairé Erika Guevara-Rosas, directrice pour les Amériques à Amnesty International.

Les pratiques décrites dans le nouveau rapport intitulé Cali: En el epicentro de la represión (actuellement disponible en espagnol uniquement), qui comprennent l’utilisation contre des protestataires pacifiques d’armes meurtrières, l’utilisation excessive et illégale d’armes à létalité réduite telles que les gaz lacrymogènes, ainsi que le recours à la détention illégale et à la torture, ont été signalées des centaines de fois par des manifestants, et sont le reflet du modus operandi appliqué partout dans le pays, a déclaré Amnesty International le 30 juillet.

La ville de Cali, capitale du département du Valle del Cauca, se situe dans l’une des régions qui ont été les plus durement touchées par le conflit armé interne et où divers groupes armés ont proliféré et continuent d’opérer. Des milliers de personnes ont été déplacées ou tuées à cause de ces violences.