Actualité

Biélorussie : un prisonnier condamné à mort exécuté

En Biélorussie, les exécutions se déroulent dans le plus grand secret et les condamnés sont exécutés par arme à feu. C’est le seul pays pratiquant encore la peine capitale en Europe. La Biélorussie a exécuté un homme condamné en 2015 pour avoir battu à mort un jeune couple, a rapporté jeudi une ONG locale.

Alexandre Jilnikov, 45 ans, s’est entretenu pour la dernière fois en prison avec son avocate le 30 mai pour se plaindre de ses conditions de détention, selon le centre Viasna de défense des droits de l’homme. Peu après, il a été exécuté, indique Viasna en précisant l’avoir appris des proches du condamné.

En décembre 2015, Alexandre Jilnikov et Viatscheslav Soukharko ont battu à mort à Minsk, la capitale, un jeune couple et leur ont porté 140 coups de couteau. Selon les enquêteurs, ils ont été “embauchés” par une ex-petite amie du jeune homme tué qui voulait ainsi se venger de leur séparation. Au cours de l’enquête, il a été établi que Jilnikov et Soukharko avaient également tué le propriétaire de l’appartement où ils louaient une chambre.

Des exécutions dans le plus grand secret

Les deux hommes ont été condamnés initialement à la prison à vie, mais le Tribunal municipal de Minsk les a condamnés à la peine capitale à la suite d’un appel du parquet. “Le sort de Viatcheslav Soukharko, 23 ans, est inconnu. Mais d’habitude, les condamnations à mort dans le cadre de telles affaires sont appliquées en même temps”, ajoute Viasna dans un communiqué. En Biélorussie, les exécutions se déroulent dans le plus grand secret : la date de l’exécution par arme à feu n’est pas rendue publique, les corps des prisonniers ne sont pas restitués aux familles et aucune information n’est communiquée sur le lieu de leur inhumation.

En 2016, l’Union européenne a levé la plupart des sanctions visant Minsk afin, notamment, d’encourager le respect des droits de l’homme dans le pays. Selon Amnesty International, les trois quarts des pays dans le monde ont aboli ou suspendu la peine de mort.

Lire l’article entier