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Badinter, "une boussole dans le brouillard"
L’ancien ministre de la Justice raconté par Raphaël Chenuil-Hazan, directeur d’Ensemble contre la peine de mort (ECPM) et ami.
< photographie © Maxence Rifflet, Le grand Robert, 2020. Portrait de Robert Badinter tenant entre ses mains la maquette d’un pavillon du centre de détention de Mauzac, Paris, mercredi 13 juin 2018. Cette photographie est issue du livre de Maxence Rifflet, Nos prisons (Le point du jour, 2022).
Robert Badinter, figure majeure de l’abolition de la peine de mort en France, s’éteint le 9 février dernier. Ministre de la Justice, avocat, juriste, essayiste : Robert Badinter est connu de toutes les professions et de tous les militantismes. Il incarne le combat vers plus de justice sociale et pour le respect des droits humains. Son engagement auprès d’Ensemble contre la peine de mort (ECPM), une association française qui lutte pour l’abolition universelle de la peine capitale, est notable. Badinter accompagne, à la fin des années 1990, la création d’ECPM. Il en devient son Président d’Honneur. Raphaël Chenuil-Hazan, directeur d’ECPM depuis 2009, rencontre régulièrement l’ancien ministre de la Justice. Ils tissent au fil du temps une relation intime autour de leur combat commun.
Raphaël Chenuil-Hazan livre à Prison Insider le récit de moments privilégiés passés avec cette figure de l’histoire.
Il me questionnait beaucoup. Il était très curieux de savoir ce que je pensais et percevais du monde d'aujourd'hui.
Il était la preuve vivante que l'on peut penser le monde d'aujourd'hui avec intelligence sans savoir tweeter ou liker.
Le combat de Robert Badinter n'a pas porté uniquement sur l'abolition de la peine de mort, mais aussi sur l'humanisation des prisons et de la figure du prisonnier.
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