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Au Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa amnistie 3 000 prisonniers

Le président veut faciliter la décongestion des établissements pénitentiaires, qui comptent 20 000 détenus pour une capacité de 17 000 places.

Cette mesure vise notamment la totalité des détenues femmes – à l’exception de celles condamnées à la prison à perpétuité –, mais aussi les détenus handicapés et mineurs qui purgent des peines de moins de trois ans et en ont déjà accompli le quart. Tous les prisonniers malades et âgés de plus de 60 ans qui ont déjà accompli un tiers de leur peine seront également libérés.

En outre, les condamnés à mort qui attendent leur exécution depuis plus de dix ans dans les couloirs de la mort verront leurs peines commuées en réclusion criminelle à perpétuité, selon les autorités. Les condamnés pour meurtre, trahison, viol, vols à main armée ou avec violence et ceux punis par une cour martiale sont exclus de cette mesure d’amnistie.

Des émeutes dans les prisons

En proie à une sévère crise financière et incapable de pourvoir aux besoins en vêtements, en nourriture et en soins de tous ses détenus, le Zimbabwe a régulièrement pratiqué, ces dernières années, des amnisties de masse. Durant la seule année 2013, une centaine de prisonniers étaient morts faute d’une prise en charge adéquate. Ces mauvaises conditions de détention avaient provoqué en 2015 une vague d’émeutes dans les établissements pénitentiaires du pays, qui s’était soldée par la mort de quatre détenus.

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