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Au Burundi, des enfants emprisonnés pour des gribouillages

Onze lycéens ont été arrêtés et emprisonnés à Muramvya, pour avoir griffonné sur le visage du président, dans leurs manuels scolaires.
Des cornes, une moustache ou quelques grains de beauté. Enfant, on s’est tous amusé à grimer la photo d’une célébrité dans un magazine. Au Burundi, c’est pour quelques gribouillages sur l’image du président Pierre Nkurunziza, dans des manuels scolaires que six jeunes filles et cinq garçons ont été inculpés à Muramvya. Interpellée vendredi dernier par le service national de renseignements pour “outrage”, la moitié de ces lycées, âgés de 14 à 18 ans, a été remise en liberté provisoire mardi. Ils attendent leur procès.

Le procureur général du Burundi a dénoncé une “offense au chef d’État de la part de délinquants”. Pour ce chef d’accusation, ils encourent des peines allant de 6 mois à 5 ans de prison et des amendes de 10 000 à 50 000 francs burundais. Des sommes importantes dans ce pays.

Une violation des textes internationaux

Depuis vendredi, les jeunes étaient retenus dans le quartier pour mineurs de la prison de Muramvya. Un fait que dénonce l’Unicef. Sur RFI, le porte-parole Christophe Boulierac a souligné la violation des textes internationaux. “Depuis le début de la crise, en avril 2015, il y a 300 enfants qui ont été détenus de manière arbitraire”. L’organisme de défense des droits des enfants n’a pas manqué de préciser que le Burundi avait ratifié sa convention. Le texte stipule en effet qu’aucun enfant ne doit être détenu dans une prison pour adultes.

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