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Afrique : coronavirus, fièvre des prisons / 2021
La pandémie derrière les barreaux — Màj 19.02.2021
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22 janvier. La surpopulation et le manque de personnel pénitentiaire dans les prisons du pays menacent la vie des détenus et celle du personnel pénitentiaire. Les conditions de détention de la prison de St Albans se dégradent. Sa capacité d’accueil dépasse les 140%.
21 janvier. Les autorités pénitentiaires recrutent plus de 2 000 nouveaux agents. Elles intensifient les mesures destinées à prévenir les infections et assainir les établissements.
19 janvier. La prison de Caledon envisage d’assouplir le strict confinement mis en place depuis cinq jours. Aucun nouveau cas n’est rapporté depuis l’instauration de cette mesure.
19 janvier. Les autorités annoncent, le 3 janvier, que tous les prisonniers seront vaccinés lors de la deuxième phase de vaccination. La première concernerait tous les professionnels de santé du pays. La Constitution du pays et la Charte internationale des droits garantissent à toutes les personnes détenues l’accès aux soins de santé.
7 janvier. Les autorités annoncent que les prisonniers seront parmi les premiers sud-africains à être vaccinés contre la Covid-19.
21 janvier. Le syndicat POPCRU réclame la démission de la direction pénitentiaire devant l’augmentation du nombre de cas de Covid-19 en prison.
Les autorités nient la résurgence des cas positifs parmi le personnel pénitentiaire de la prison de East London. L’établissement est en sous-effectif depuis le début de l’épidémie.
14 janvier. L’organisation Sapohr dénonce les conditions de détention du pays. Elle constate une forte surpopulation ainsi que des taux de contamination et de décès importants parmi les détenus et les agents pénitentiaires. L’administration pénitentiaire est en désaccord avec ces observations. Elle reconnaît 58 décès parmi les détenus depuis janvier 2020. La mort de 130 agents pénitentiaires serait due à des contaminations extérieures.
5 février. Les autorités décomptent un total de 62 décès des suites de la Covid-19 parmi les personnes détenues.
21 janvier. Les autorités font état au total de 9 892 cas de Covid-19 en prison, dont 6 394 fonctionnaires et 3 498 détenus. Les autorités rapportent 192 décès des suites de la Covid-19, dont 133 parmi le personnel pénitentiaire et 59 parmi les détenus.
19 janvier. Les autorités pénitentiaires décomptent 934 cas actifs dans les prisons du pays. Le personnel pénitentiaire est principalement touché. Les fonctionnaires testés positifs doivent continuer à se rendre en prison, par manque d’effectifs.
9 janvier. La prison de Helderstroom annonce que 152 détenus et huit agents pénitentiaires sont positifs à la Covid-19. Les autorités accentuent les restrictions à l’intérieur de la prison.
Certains prisonniers positifs à la Covid-19 sont transférés vers l’établissement de Pollsmoor pour avoir accès à des soins. Le pays fait état au total de 58 décès parmi les détenus et de 124 décès parmi le personnel pénitentiaire. Les autorités pénitentiaires comptent 9 428 cas positifs en prison depuis le début de la pandémie.
8 janvier. Les autorités procèdent au lockdown de la prison de Helderstroom, au Cap occidental, suite à l’augmentation des infections. L’administration pénitentiaire annonce 87 nouvelles contaminations parmi les détenus. Elle isole les cas confirmés et place en quarantaine ceux présumés positifs.
Les prisons de la région du Gauteng décomptent au total 592 détenus et 1 102 agents pénitentiaires infectés. La région du Cap occidental rapporte, depuis l’apparition du virus en prison, 798 détenus et 1 178 agents positifs. Le Cap oriental fait état de 1 215 détenus et de 1 127 agents contaminés. Le Limpopo, le Mpumalanga et le Nord-Ouest annoncent pour leur part 585 agents et 180 détenus positifs.
6 janvier. Le pays compte à ce jour 3 106 détenus positifs et 60 décès.
25 janvier. Le rapport d’Amnesty International accuse les autorités égyptiennes de mettre en danger la santé des personnes détenues : “Le manque d’eau potable, l’insuffisance de la ventilation et la surpopulation rendent impossible la mise en œuvre de la distanciation physique et de mesures d’hygiène préventives. Les détenus présentant des symptômes de Covid-19 ne font pas fait l’objet d’un dépistage”. Les prisonniers sont parfois laissés en cellule, au risque de menacer la santé de leurs codétenus. Les autorités refusent de révéler le nombre de personnes incarcérées dans le pays. Il s’élèverait à 114 000 selon certaines estimations. Ce chiffre représente “plus du double de la capacité carcérale de 55 000 places évoquée par le président Abdel Fattah al Sissi en décembre 2020. […] Dans les 16 prisons étudiées, des centaines de personnes sont entassées dans des cellules, avec en moyenne 1,1m² par personne.” Les experts recommandent un minimum de 3,4m².
Les autorités ont libéré 4 000 personnes de moins, en 2020, par rapport à 2019.
25 janvier. Le rapport d’Amnesty International appelle les autorités égyptiennes à “mettre à la disposition de toutes les personnes détenues des soins médicaux adéquats, y compris la vaccination contre la Covid-19, et ce sans discrimination. […] Afin de réduire la surpopulation dans les prisons, il est urgent de libérer sans délai toutes les personnes détenues arbitrairement, et d’envisager de libérer les détenus qui courent un risque plus élevé de souffrir de complications du COVID-19 en raison de leur âge ou de leurs antécédents médicaux.”
4 février. Trois prisonniers sont décédés des suites de la Covid-19, en moins de trois jours. Les trois ont perdu la vie dans un poste de police. Leurs demandes de transfert vers un hôpital leur avaient été refusées, jusqu’à ce que leur situation se détériore.
6 janvier. Les autorités démentent les accusations d’épidémie en prison. Elles qualifient les rumeurs de “totalement infondé[es]. Il n’y a ni cas potentiels, ni détenus infectés, ni décès dus au virus dans les prisons égyptiennes”. Des groupes de défense des droits humains demandent aux autorités, depuis le début de la pandémie, de libérer les prisonniers politiques, afin de limiter la propagation du virus. Ces groupes rapportent régulièrement plusieurs cas positifs en détention.
26 janvier. L’association SOS Prisonniers Gabon adresse une lettre au gouvernement pour demander le rétablissement des visites. Ces dernières sont suspendues depuis mars, y compris pour les avocats. L’association considère que cette mesure atteint aux droits des détenus: “La crise sanitaire ne peut justifier que l’on continue à torpiller ce droit indéfiniment […] L’exercice de ce droit, doit être garanti dans le but d’assurer une bonne préparation du détenu à une resocialisation à la fin de sa détention […] Cette interdiction de visite semble être une double peine pour les détenus et un châtiment pour leurs familles. Il est temps de lever cette mesure tout en faisant respecter les gestes barrières, comme c’est le cas dans tous les services et tous les lieux publics (marchés, écoles, églises, administrations…), car ces personnes détenues sont aussi des humains qui ont besoin de vivre”.
8 février. Des mesures sanitaires seraient mises en place au sein de la prison de Sunyani. Les autorités désinfecteraient et distribueraient des masques et des seaux d’eau pour le lavage des mains. Deux salles seraient réservées au placement en quarantaine des nouveaux arrivants. L’établissement accueille 846 détenus, pour 450 places disponibles. Les autorités pénitentiaires révèlent que “le nombre de détenus dépasse parfois les 900”.
8 février. Les autorités pénitentiaires demandent une augmentation de l’approvisionnement en eau dans les prisons et le rehaussement de l’allocation alimentaire réservée aux détenus. L’allocation actuelle ne permet pas d’acheter trois repas par jour. Les services pénitentiaires rappellent qu’une bonne alimentation permet, en partie, de garder les détenus en bonne santé et de les protéger de la pandémie. Ils encouragent les proches à apporter de la nourriture et des équipements de protection contre la Covid-19 lors des visites.
4 février. Les tribunaux ne président plus que les affaires urgentes, notamment les demandes de permission et de mise en liberté sous caution. Les autorités rappellent que “personne ne sera exclu ou privé de justice s’il en a besoin”.
8 janvier. Les autorités reçoivent du matériel pour procéder à des jugements à distance. Ces équipements doivent permettre d’accélérer les auditions et de réduire le nombre de prévenus. Ils visent à éviter le risque de contamination lors du transport vers les tribunaux.
Un membre de l’autorité judiciaire affirme : “Nous avons été confrontés à d’immenses défis, depuis le début de la pandémie, en raison du manque d’installations. Avec ce don, nous pensons que notre travail deviendra plus facile”.
2 février. Un détenu de la prison de Maseru décède. Il aurait été infecté par la Covid-19. Ses cinq compagnons de cellule sont testés et placés à l’isolement. Le détenu aurait été en contact avec plusieurs autres prisonniers de l’établissement. La police ne peut établir la cause du décès, faute d’équipements sanitaires appropriés.
27 janvier. Les autorités pénitentiaires de la prison de Divundu identifient un cluster. Elles décomptent 95 cas positifs.
3 février. La prison d’Ibadan refuse d’accueillir trois prévenus. Cet établissement interdit l’entrée à tout détenu qui ne peut prouver qu’il s’est fait tester. Les trois prévenus sont de nouveau incarcérées dans des locaux de police.
27 janvier. Des ONG dénoncent des cas de torture et de traitements inhumains dans les prisons de Bukavu et de Kabare. Les détenus sont contraints de payer de frais allant jusqu’à 500 dollars pour être épargnés. Un membre de l’ONG affirme : “il a été attesté qu’il y a une torture à outrance dans ces prisons. Nos compatriotes sont torturés par certains détenus qui collaborent directement avec certaines autorités pénitentiaires, juste pour payer de l’argent et dans le cas contraire, ils sont soumis à des tortures.”
20 janvier. L’ONU offre à 27 membres du personnel pénitentiaire de la prison de Goma une formation de rappel sur les gestes barrières.
La prison de Mwene-Ditu ne dispose pas de médicaments pour les malades, ni de stock de nourriture depuis plusieurs mois. D’une capacité de 20 personnes, la prison accueille actuellement plus d’une centaine de détenus.
17 janvier. Quatre-vingts détenus de la prison de Bunia bénéficient de la grâce présidentielle. L’établissement accueille plus de 1 500 prisonniers, soit six fois sa capacité d’accueil.
8 janvier. Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) libère, en 2020, 984 personnes, incarcérées dans le Nord-Kivu. Parmi celles-ci, 214 étaient incarcérées pour avoir enfreint les mesures prises par les autorités dans le cadre de la pandémie en organisant des manifestations et des rassemblements.
20 janvier. Les détenus de la prison de Mwene-Ditu tentent de s’évader. Ils réclament la tenue de leur audience. La mort d’un prisonnier en attente de jugement, la veille, est à l’origine du soulèvement. L’un des détenus explique “nous mourons sans comparaitre. C’est ça le soulèvement qui se passe à la prison.”
20 janvier. L’Association des femmes de l’État du Bahr-el-Ghazal du Nord prend en charge des amendes permettant de libérer 14 détenus de la prison d’Aweil. La direction de la prison encourage les autorités et sympathisants à faire le même pour les autres prisonniers incarcérés pour des délits “mineurs”. La prison compte actuellement 429 détenus.
1er février. Les six établissements de l’Est du pays décomptent six cas positifs à la Covid-19. Les détenus sont placés en isolement et reçoivent des soins. Les prisons de la région compteraient au total 2 303 personnes détenus.
24 janvier. Une entreprise fait don aux détenus de la prison de Chikurubi d’équipements de protection pour lutter contre la Covid-19. L’administration pénitentiaire appelle les autres entreprises du pays à se mobiliser : “D’autres parapublics devraient également se joindre à nous et aider à lutter contre la pandémie dans nos établissements correctionnels.”
12 janvier. Un détenu de la prison de Chikurubi alerte les autorités d’un risque de contamination. Il craint avoir contracté la Covid-19. Ses conditions de détention mettraient en danger la santé de ses co-détenus et celle des agents pénitentiaires.
Par ailleurs, un autre prisonnier dénonce les conditions de son transport vers le tribunal : “Les autorités pénitentiaires violent l’ordonnance du tribunal, qui leur impose de m’isoler pendant le transport. Cela montre à quel point les autorités ne respectent pas les directives de l’Organisation mondiale de la santé”.
27 janvier. A la prison de Mutimurefu, 110 détenus sont testés positifs à la Covid-19. La prison est l’une des plus peuplées du pays.
13 janvier. Un agent de la prison de Chikurubi décède des suites de la Covid-19. Quinze autres sont testés positifs. Un surveillant d’un autre établissement pénitentiaire est placé en isolement.